Le Bois du Roi vous manque ?
Vous manquez au Bois du Roi !

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Jean-Claude Dassenoy


Avec Le Hibou en 2005


Que fait-on quand on se retrouve confiné ? On range, on bricole, on pense beaucoup,
on jette un œil sur le passé et puis on finit par écrire.

Voici l’histoire d’un cavalier pas très bon et pas toujours orthodoxe.

Cela a commencé par des tours à poney à la fête foraine du quartier.
Ensuite, beaucoup plus tard, vingt ans au moins, j’ai décidé d’apprendre
à monter à cheval et comme chacun d’entre nous j’avais un objectif.
Le mien était de me balader dans la nature. Le concours d’obstacle
ou de dressage compliqué ne m’attirait pas. Cela tombait bien, j’avais
compris que je n’étais pas doué pour ça.

Je me souviens de ma première leçon en février 1983. Ma jument, une alezane
toisait 1,65 mètre. J’ai bien cru ne jamais l'enfourcher ! A cette époque les choses
pouvaient aller vite. Après seulement trois mois d’apprentissage, le moniteur
me proposa de participer à une balade d’une journée. Je m’entends encore
lui dire « vous pensez que cela ira » sa réponse fût laconique « t’inquiètes ».

C’est en juillet 1983 que je suis arrivé à Warsage. Ce n’était pas le « Bois du Roi »
que vous connaissez tous. Le responsable ne se prénommait pas Michel,
mais Maurice et la pratique de l’équitation y était beaucoup plus singulière.
Deux anecdotes me reviennent à l’esprit. Un jour je me suis retrouvé au galop
dans une descente du Bois Rouge en me demandant comment cela allait
se terminer. Une autre fois on m’avait attribué une belle jument arabe
qui n’était pas facile à gérer avec comme seule recommandation
« tu restes collé à mes basques et tout ira bien ». Tu parles ! Juste un moment
de distraction et la belle a pris le mors aux dents et cela s’est conclu
en vol plané du côté de Remersdaal.

Au début de l’année 1989, un tsunami est passé par le « Bois du Roi ».
Propreté, chevaux bien soignés, matériel bien entretenu et surtout, méthode
et précision. Michel et Marie-Anne venaient d'empoigner les rênes de l’école
d’équitation que vous connaissez tous. C’est à cette époque que j’ai pris
conscience que sans organisation et rigueur on ne pouvait aller loin,
en tout cas pas sans mal. Alors j’ai enchainé les cycles de leçons et comme
le « Colonel »1(note en bas du texte) se faisait insistant j’ai fini par me présenter
à l’étrier d’or avec Sahada et Ouradour. J’en profite pour remercier
le « Colonel » pour ces attributions. Côté titres et brevets, j’en suis resté là.
L’essentiel étant toujours de chevaucher par monts et par vaux.

C’est ainsi que les campagnes se sont succédées. Je me souviens de ma première
affaire « Warsage-Arlon ». C’était la toute première randonnée que le « Colonel » guidait.
Pouvions-nous vraiment atteindre Arlon en 5 étapes ?
Au jour dit, nous nous approchions de la ville d’Arlon par le flanc ouest.
Nous y avons pénétré par une petite rue pavée. Le « Colonel » a commandé
en colonne par deux pour le trot… En cet instant, notre groupe de dix (celui de 1990,
les plus anciens randonneurs du Bois du Roi) savourait sa réussite.
Toutes mes douleurs se sont estompées comme par miracle !

Ensuite il y en eut beaucoup, entre autres : la « vallée de la Semois »
avec la montée au belvédère à Bouillon où sur la fin nous étions debout
sur les étriers avec interdiction de s’arrêter sous peine de dévisser.

Le Luxembourg c’est là qu’Elégant et moi avons failli ne pas rentrer,
perdus au champ d’honneur.2
Elégant mon fidèle compagnon qui est mort juste devant moi durant une balade
un dimanche de mai.

Les Vosges d’où nous sommes revenus avec Sahada. Je vous rassure,
nous ne l’avions pas chapardé. Non le « Colonel » à négocié dur jusqu’à tard
dans la nuit. Au petit matin, il a utilisé sa carte bleue pour payer le poney.
Aussitôt la nouvelle recrue fut chargée dans le camion et nous avons
regagné le cantonnement.

Je me remémore aussi de la Semois « Grand Confort » et tout particulièrement
du jour où nous avions pris nos quartiers à l’Hostellerie du prieuré de Conques.
Après d’orgiaques libations j’entends encore Yvon notre quartier-maître trésorier
« les amis hier nous avons tué la cagnotte». Je revois aussi le «Colonel» apprécier
le château Gaillac avec son dessert.

Je me souviens de la fois où nous étions en affaires du côté d’Hatrival.
Oui, je nous y vois. Nous avions partagé un frugal pique-nique composé
de quelques maigres gaufrettes et d’un pot de confiture acheté à la hâte.
Notre intendance nous croyant perdus nous avait abandonnés à notre triste sort.
Par la suite je me suis vu confier le rôle d’intendant, poste à grande responsabilité
parce que ce dernier implique d’être au service de la troupe en marche.
Tous ceux qui ont été en charge de l’intendance un jour le savent très bien.

Je n’ai rien oublié de nos petites escarmouches d’une journée aux Pays-Bas
ou dans la province de Limbourg. Ma préférée restera « les allées cavalières
de Vaals » c’était la plus belle, la plus difficile aussi. Certes nous faisions
le même parcours à l’aller et au retour, mais nous faisions deux fois le fameux
galop un peu technique « un vrai moment de bonheur ».

Un jour, le camion des chevaux est tombé en panne à cinquante kilomètres
de sa destination. Le « Colonel » a commandé pied à l’étrier c’est alors
que nous avons rejoint notre cantonnement de Bouillon à marche forcée.
J’ai ici une pensée pour Ali parce que les cinquante kilomètres, Ali les a faits
à cru ! Un cavalier distrait avait eu la très mauvaise idée de ne pas mettre
sa selle dans le transport.

Le « Colonel » avait parfois des idées un peu fun. Par exemple celle de monter
au sommet du terril de la « Belle Fleur » à Fléron. Ce n’était pas pour rien que la ballade
du dimanche matin était baptisée la sortie « des cowboys ». Quand un cavalier
chutait, il s’excusait d’avoir ralenti la marche de la colonne !

Nous nous sommes aussi mis au horseball. Pas de petites passes avec le ballon,
mais un vrai entrainement. Des buts avaient été placés et la cafétéria protégée.
Certes il y avait du contact, mais paradoxalement il n’y avait pas trop de casse
tant du côté chevaux que du côté des hommes juste quelques égratignures.

Et puis avec le temps, au début des années 2000 quelque chose a changé,
la lassitude peut-être, certains de mes compagnons de route s’étaient éloignés,
l’étincelle n’y était plus je sentais que la braise allait s’éteindre il fallait réagir.
Alors j’ai commis le péché originel. Tel un mercenaire je suis allé guerroyer
sous d’autres cieux, sous d’autres couleurs.
Mais partout où je suis passé, j’ai toujours fait honneur à l’enseignement
que j’ai reçu au « Bois du Roi ».

J’ai participé à des affaires variées au Maroc, Tunisie, Namibie, Jordanie,
Mongolie, Ouest des USA, Pologne, Roumanie ainsi qu’en de nombreuses
régions de France.

Beaucoup d’anecdotes me reviennent à l’esprit,
en voici juste deux. Avec André Beckers nous étions sur le Ventoux.
Au sommet, le guide a commandé le galop et nous avons dévalé la pente
ensemble côte à côte. Je revois encore le regard d’André !

En Champagne, j’ai bien cru perdre un genou. Nous venions à peine
de quitter notre lieu de ralliement, l’allure était déjà vive, le sol était très dur,
ma monture s’est fauchée. Gipse n’y était pour rien. A l’abord d’un virage
serré, trop de mains cela ne pardonne pas. Cela se paie cash. Mais j’ai fait
front et tenu trois jours avec trois côtes cassées et une clavicule distendue.

J’ai fait un peu de la reconstitution historique au « 3ième Chevau-Légers Lancier ».
Je me souviens du très docile Raclawice un bel étalon arabe il n’a vraiment
pas apprécié le bruit du sabre au montoir et encore moins quand celui-ci
lui a tapé le flan. Je n’étais pas encore sur son dos que j’avais mordu la poussière.

Je me suis essayé à l’endurance. Le « Colonel » ne le sait pas, mais c’est lui
qui m’avait mis cette idée en tête. C’était bien avant le passage du siècle
lors d’une énième campagne dans nos Ardennes le « Colonel » avait projeté
de faire Visé -  Arlon d’une seule traite. Moi mon ambition était plus modeste
je rêvais de tenir sur un cheval durant cent kilomètres sur une journée.
J’ai dû me satisfaire de nonante kilomètres, mais de toute façon
je n’étais pas assez bon pour en faire plus.

Avec le recul je ne regrette rien parce que si je n’avais pas pris cette décision
à l’aube du siècle, cela ferait peut-être plus d’une décennie que mes chaps
traîneraient au fond du grenier. Mais après chaque affaire je suis invariablement
revenu au « Bois de Roi ».
Je ne me l’explique pas, plus d’une fois j’ai pensé me mettre en congé définitif.
Probablement suis-je toujours revenu pour l’essence même du Bois du Roi,
ce que Michel et Marie-Anne se sont efforcés de créer et faire perdurer
durant toutes ces années.

Maintenant après bientôt quatre décennies d’équitation ce qui me préoccupe
c’est de ne pas faire la campagne de trop. Alors je vais appliquer deux préceptes
que tous cavaliers devraient garder à l’esprit « juste assez, mais pas trop »
« garder le contrôle ».

Et puis, pour le jour d’après « I have a dream ». Je vois le «Colonel» un dimanche
matin emmener à sa suite quelques grognards vigoureux et téméraires chevaucher
un peu rudement comme ils nous arrivaient de le faire par le passé.

Jean-Claude Dassenoy

1. Jean-Claude a fait une carrière militaire. Il emploie volontiers des expressions
de soldat. « Le colonel », c’est moi, Michel Lequarré.
2. Ce jour-là, Jean-Claude et son cheval l’ont échappé belle ! Tombé dans un ravin
vertical d’au moins 20 mètres de profondeur, Jean-Claude a pu s’accrocher
in extremis à un arbuste après seulement trois mètres de chute. Miraculeusement,
le plongeon d’Elégant a été amorti par la végétation !


 

Philippe Lambiet



Philippe Lambiet en 1999 avec Mawatchi

Parcourir les témoignages de tous ces cavaliers me rappelle une fois de plus
que les années passent vite, que les chevaux vivent malheureusement bien
moins longtemps que nous et ne peuvent pas nous accompagner toute notre vie...

J’ai connu le Bois du Roi à un temps « que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre » !

Tout d’abord, cette période difficile pour le manège m’en évoque une autre,
pénible également, qui a suivi l’incendie du fenil et des écuries « de la maison »
ainsi que de l’habitation de Michel et Marie-Anne, alors parents
d’enfants en bas âge et dans une situation très compliquée... qu’ils ont su dépasser...
preuve, si besoin était, qu’ils peuvent trouver l’énergie nécessaire quand l’urgence est là !

Mes chevaux préférés, en dehors du pétillant El Dinch (qui vit d’ailleurs toujours
une retraite paisible près de Plombières avec Fanny Spiertz) que j’ai regardé
et travaillé des heures, le sensible Cutler m’a fait percevoir ce que le « frôlement
de la jambe » peut vouloir dire, de même que El Ahmar. Je garde un souvenir
ému du brave Djem que j’ai beaucoup monté à mes débuts (notamment
à ma première balade du dimanche après moins d’un cycle je pense…
et donc évidemment première chute ) ainsi que de la vaillante Gazelle
qui m’a permis de passer le premier degré rapidement et de commencer
à donner des leçons... mais j’ai passé d’excellents moments avec Gaperoul,
Katanka, Hassan, Aicha, Vasco, Farnese, Élégant, Bouillant
et Ronald, Viking,
Shaguy,
et j’en oublie !

Mes meilleurs souvenirs au manège, en vrac :
Bien entendu la rencontre de celle qui deviendra ma femme et la maman de nos quatre enfants...
Les leçons des débutants du samedi 14:30 avec des élèves comme Gwen et Ali,
(et oui, j'ai été le moniteur d'Ali !) ou, en remplacement, celles de 9:30 et 10:45
avec Daisy Hody, Fanny Spiertz, Nicolas Schroeder par exemple...
les discussions interminables du vendredi soir jusqu’aux petites heures avec Michel
et Marie-Anne mais aussi Gildo Pirard ou Hubert Urlings... les réunions de travail
autour du livre de Michel alors en préparation... Le stage au prestigieux Cadre Noir
de Saumur reste un souvenir extraordinaire, de même que toute la période
d'entrainements des premiers concours complets pour Michel et les cavaliers
du Bois du Roi avec Hugo Laschet et Krystel Marquet : Durbuy, Bruges...
sur des parcours modestes, mais qui nous impressionnaient beaucoup !

Comme beaucoup d’entre vous, j’ai passé d’innombrables heures entre le service
au bar, les stages, les leçons, les longes...
Par contre peu de cavaliers d’aujourd’hui ont connu la piste couverte de 40x20
et le paddock sur le parking actuel, la valeureuse et éphémère équipe de horse-ball,
le carrousel de Saint-Hubert sur le thème du cross (pour lequel un gué grandiose
avait été creusé dans le manège) ou celui où Marie Lonay en « afghane » narguait
ses concurrents dans un simulacre de bouzkachi.
j’ai également vu la dernière course aux champs (remportée par Xavier Snackers
sur Cutler, devant Stéphane Pirotte sur Ouradour) et travaillé avec le palefrenier
Cola tout un été avant même de mettre le pied à l’étrier... avec Michel himself
pour ma longe... l’été 1992 ou 1993...

J’espère avoir par ce billet pu réveiller les souvenirs des plus anciens
pour alimenter les discussions autour de la table centrale de la cafétéria
ou en terrasse... dès que les circonstances le permettront... !

A une prochaine !

Philippe Lambiet


 

Calista Martinez Extremera


Avec Gap en 2019

Le Bois du Roi me manque, de plus en plus, chaque jour !

Je n'ai pas un poney « préféré ». Il y en a beaucoup que j'aime, je pense
que chaque poney, chaque cheval nous permet d'apprendre de nouvelles
choses et de progresser.
J'ai tout de même une affection particulière pour Flippo. Depuis que je suis
en shetland, je l'adore. A ce moment-là, jamais je n'aurais imaginé que je ferais
ma première année d'obstacle avec lui, que je réussirai l'étrier d'or sur son dos,
que nous gagnerions un hunter ensemble, que nous ferions des  courses
dans les champs et des gymkhanas dans les bois, trois années de suite
en randonnées d'été ...

Ensuite, Gap. Avant cette année, je ne l'avais monté qu'une seule fois,
mais je n'avais aucune affinité particulière. Surprise ! Il m'a été attribué
pour ma seconde année d'obstacle. Dès la première leçon, j'ai su qu'il allait
devenir un de mes poneys préférés. Gap m'a permis de passer de superbes
moments, de progresser, de travailler ma confiance en moi, de me dépasser
et de persévérer.
Je pense beaucoup à lui, à notre complicité. Davantage encore depuis sa blessure,
j'espère d'ailleurs qu'il va mieux et suis certaine que Michel, Ali, Manon, Marie-Anne ...
sont aux petits soins pour lui.
Il est mon petit « chouchou », à chaque fois je vais le voir et le caresser.

Une anecdote.
Pour ma troisième randonnée, Rik m'est attribué. Lors du souper, Michel
nous annonce que le lendemain, nous traverserons la Semois. Il demande
alors qui pense que Calista réussira à franchir la Semois sans que Rik ne se roule
dans l'eau. Pour ceux qui ne le savent pas, ce petit filou adore l'eau et ne peut
s'empêcher de prendre un bain, avec ou sans cavalier sur son dos !
Vous voilà prévenu !
La plupart d'entre nous ont supposé que j'y arriverai.
Et moi, le moment venu, devant la rivière j'étais bien décidée à rester sur mon poney !
Au milieu de la Semois....impossible de canaliser Rik. Il prend un bain
comme si je n’existais pas ! Moi, mouillée jusqu'au ventre. L'eau n'est
pas chaude du tout ! Le pire, c'est que le lendemain, ça recommence !
Mais cette fois-ci dans une rivière de dix centimètres de profondeur.
Je ne suis donc pas trempée mais la selle, mon tapis et tout ce qui s'y trouve
sont couverts de boue.

Ces randonnées, un plaisir partagé avec des personnes formidables !
Je salue l'implication de Ali pour ses délicieux repas, Michel pour son enseignement
et ses histoires autour du feu, Momo qui veille sur nous avec beaucoup de tendresse
et Stéphanie, Lise, Rosalie, Romane pour leur présence et leurs conseils.  

Au Bois du Roi, j'ai passé des moments inoubliables, les leçons, les concours,
les randos, les stages ...
C’est le lieu où sont nées mes plus belles amitiés autour de notre passion commune.
Passion liée à ces partenaires incroyables, chevaux et poneys avec qui nous tissons
des liens profonds pour vivre des joies, de la satisfaction, du dépassement de soi,
de l’épanouissement, mais aussi parfois des doutes et des chagrins.

L'équitation me permet maintenant, au-delà de mon plaisir personnel, de partager
cette passion, avec mon papa. Mon papa qui a enfin pu accomplir son rêve d'enfant.
Il peut aujourd'hui, monter à cheval, faire des balades et galoper dans les champs....
quand il fait preuve d'un peu de sérieux !

Je souhaite également souligner que je prends beaucoup de plaisir à encadrer
les leçons de poney-motricité le vendredi. Je remercie Marie-Anne et Michel
pour la confiance qu'ils m'accordent.

Hâte de monter à nouveau et de retrouver tous les passionnés.

Calista Martinez Extremera



Sophie Goor


En 2017 avec Orgeval

Déjà 10 années depuis mon entrée au Bois du Roi !

Un premier stage donné par Julie Kinna m’a fait craqué pour mon poney favori,
Rebaby et a déclenché mon désir d’équitation.

Grâce à Rebaby, j’ai connu une année 2015 fantastique, remplie de victoires.
Comme Michel me l’a souvent répété, il faut pouvoir savourer le succès du moment
présent, car on ne sait pas quand le suivant se présentera ! De plus, ce poney
m’a permis de passer mon étrier d’or.

L’année suivante, j’ai découvert Barça au plat et Sucrepom à l’obstacle.
Barça est mon second coup de foudre. Il me permettra de réussir le premier
degré avec Fuente, monté au pied levé à l’obstacle.

En 2017, j’ai eu Barça pour la randonnée à Fort-Mahon. Impossible de vous décrire
les sentiments ressentis lors de nos galopades sur la plage, nos balades
et la complicité qui s’est installée avec les autres cavaliers. Tellement de souvenirs
inoubliables grâce au manège.

La même année, mon groupe de plat, dirigé par Stéphanie Schmetz, a remporté
le concours de carrousel avec « Avatar ». Victoire, grande joie, grand bonheur !

Mon troisième coup de foudre arrivera avec l’attribution d’Orgeval à l’obstacle.
Celui-ci m’a fait remporter ma première victoire en 80-90. Il était fantastique
et agréable à monter. Toujours prêt à réussir le parcours. Il m’a aussi accompagné
au défilé de la Saint-Hubert à Aubel.

Actuellement, Barça, au dressage et Y-Bob, à l’obstacle, me manquent énormément.
L’équitation me manque, les concours me manquent, les autres cavaliers me manquent …

En résumé, le Bois du Roi m’a apporté beaucoup : une indépendance, une prise
de responsabilités, une meilleure estime de moi et davantage de confiance en moi.

Comme beaucoup d’entre vous le savent, j’adore aller voir des concours
internationaux de saut d’obstacles. Malheureusement, tout est suspendu
pour le moment et le temps me paraît bien long.

Cependant, fin février 2020, Niki, groom de l’équipe Gulliksen de Norvège,
m’a proposé de l’accompagner en camion au Horse-Inn de Liège Airport.
Là, j’ai pu participer au déchargement des chevaux et l’aider dans les soins
octroyés aux chevaux avant l’embarquement. Cette expérience m’a confortée
dans ma passion pour les chevaux.

Vivement le partage des moments complices avec les chevaux
et avec des passionnés d’équitation.

Sophie GOOR


Camilia Kleinen


En 2018 avec Y-Bob

Et si le manège m’était conté…

La magnifique aventure commence en 2015.
De nombreuses heures de travail et de persévérance plus tard, me voilà
aujourd’hui avec un peu d’expérience et beaucoup de souvenirs.

Comment parler de chevaux sans évoquer Graffiti mon premier cheval d’obstacle,
lui qui m’a permis de réussir l’étrier d’or, mais aussi de remporter le petit derby.
Je me disais qu’après seulement 2 ans d’équitation, il était impossible de gagner !
Et pourtant ! Je me suis sentie l’espace d’un instant « dans la cour des grands ».

L’année d’après, début du dressage en cours particulier avec Ali. Je découvre
la mise en main et l’importance de la rêne extérieure. Depuis deux ans maintenant,
je monte Andy deux fois par semaine. Une vraie boule d’amour, pas toujours
d’humeur à travailler. Alors il nous le fait comprendre, mais malgré ça c’est
un merveilleux poney qui m’a appris et m’apprend encore beaucoup de choses.

À l’obstacle, Y-Bob, quelle rencontre ! Un cheval explosif, rempli d’énergie.
Il m’a permis de ramener quelques coupes et de nombreux flots à la maison.
Fierté. En équitation, plus que dans tout autre domaine, le travail à coup sûr paie !

Cette année, me voici sur Just in time, une petite fusée, avec comme objectif
de le remettre en confiance ; un sacré challenge, mais nous sommes
sur la bonne voie en partenariat avec Manon Julich. Hâte de pouvoir
le retrouver et de continuer l’apprentissage.

Toutes ces randonnées, quels souvenirs ! Déconnections le temps
d’une semaine pour des supers moments à cheval. Bonne humeur de notre conviviale
famille Bois du Roi. Vite la prochaine ! En espérant l’autorisation d’apprécier
la Côte d’Opale en juillet… !
Sans oublier cette anecdote qui me suivra à vie. Lors de ma première rando,
Rik s’est roulé à trois reprises dans la Semois, ce qui a provoqué l’hilarité
générale, sauf la mienne !

Mon groupe du mercredi soir (avec ma maman), sous la direction de Michel,
tous ces petits évènements de leçons, ces rires et cette bonne humeur!
Évidemment que cela me manque ! Même si je suis la plus jeune,
une vraie relation s’est créée avec toutes ces personnes.

Elysée (jeune trotteur en formation), mon cheval du mercredi soir,
ou plutôt mon rodéo du mercredi soir. Au fur et à mesure des semaines,
peut-être ai-je développé grâce à lui quelques aptitudes (des aides
mieux dosées ?) Cela n’empêche pas certains spectacles de cirque !
Mais Elysée est un cheval courageux et très agréable à monter
(même si mon dos en prend un coup).

En conclusion, j’espère que la fin de cette période inédite et compliquée
nous laissera tous en bonne santé et que nous allons très, très vite retrouver
l’application de tous dans les apprentissages, la communication si enrichissante
avec les chevaux et la bonne dose de rigolade, propre au Bois du Roi

Camilia Kleinen


 

Apolline Plusquin


Mon poney (shetland) préféré est Winny parce qu’il est calme, très gentil (au box)
et qu’il m’écoute bien. C’est le premier poney (shetland) que j’ai monté
quand je suis arrivée au Bois du Roi. J’adore être près de lui et m’en occuper
et je suis contente quand je vois que je le monte. Je suis aussi contente
quand j’ai Choco ou Alvin. Choco  est gentil au box avec moi, calme,
même si des fois il va un peu trop vite. Alvin est drôle quand il va au galop
même s’il mord quand on le sangle.

Le Bois du Roi, les leçons et les chevaux me manquent beaucoup.

Apolline Plusquin

Sabine Ziane

Sabine Ziane et Peïchi vers 2003

Six mois d'équitation à 10 ans et une demi-heure à regarder un cheval broutant
de l'herbe à chaque sortie nature aura convaincu mon mari (Thierry) de prendre
le bottin téléphonique jaune pour trouver un manège pour fêter mes 32 ans
(ceci dit entre nous, le seul cadeau dont il a pris l'initiative de nos 30 ans
de mariage mais quel cadeau...). Il tombe sur une photo du Bois du Roi,
téléphone à Marie-Anne et rendez-vous est pris le jour de mes 32 ans
pour une remise en selle !

Un dimanche de mai ensoleillé, je découvre la carrière avec Azur et un cours
qui m'a paru pas si débutant que cela... des barres au sol, un peu de galop,
des buttes... J'ai cru que je ne finirais pas à cheval... En descendant, je n'ai
plus su marcher correctement pendant quelques jours mais le bonheur
de ce jour restera gravé à jamais dans mon cœur.

Pendant 8 ans, nous monterons (Marie-Anne a réussi à convaincre Thierry
de monter avec moi. À l'heure actuelle, 20 ans plus tard, je me demande
encore comment elle a fait) au Bois du Roi.

Je me souviens (dans le désordre) de 
Casimir, Juanito, Socrate, Shaguy, Roman : trop grands pour moi, le plaisir
n'est pas au rendez-vous. La palme est décernée à Gordon, merveilleux cheval
qui n'avait le défaut que d'être trop grand.

Mes bonheurs à cheval, je les ai découvert avec (mes excuses à ceux que j'ai oublié)
Marbre-Rouge, Hassan, Rebaby, Azur, Habibaté, Jumanji avec qui j'ai remonté,
en balade, au triple galop, toute la reprise en passant à côté de Michel qui crie :
"Prends et rends". J'ai essayé longtemps en me demandant si je n'allais pas rentrer
seule au manège !

Mes 4 coups de cœur étaient :

Bouilland avec qui j'étais en pleine confiance malgré qu'il pouvait se trébucher
un nombre incalculable de fois. Ma première chute, je m'en souviens comme
si c'était hier. Nous étions derrière la carrière, et je regardais le cavalier
devant moi en me disant, il va tomber celui-là ! Et la seconde d'après,
nous étions tous les deux par terre !

Majoli, j'aurais pu aller au bout du monde avec lui. Pourtant, je lui dois ma 3e chute...
Lors d'une leçon sur le plat, nous avons sauté une toute petite barre. Heureusement,
pensais-je, j'ai Majoli... j'avais confiance en lui et il me donnait confiance en moi.
Alors qu'on avait déjà passé la barre 8 fois, je ne sais pour quelle raison,
il s'est arrêté net. Moi, j'ai passé la barre !

Peichi m'inquiétait au box. Je devais prendre beaucoup sur moi pour le préparer
mais, une fois sur son dos, quelle récompense !!!

Kinjal, un petit cheval bonheur, tellement confortable !

Pour la suite, je vais essayer de faire bref... Des tournants de Vie difficile,
nous avons quitté. Plus d'équitation pendant 3 ans, une grave maladie
qui chamboule la Vie. Et là, c'est notre fille (Léa) qui veut monter à cheval
mais n'étant pas en état de refaire la route, etc. nous allons dans un manège
près de chez nous où nous rencontrons Nino qui est devenu notre cheval
depuis 6 ans (une copie quasi conforme de Marbre-Rouge). Nino que nous avons
décidé de ne plus monter depuis décembre a été ma renaissance, un cadeau
du ciel mais, jamais, le Bois du Roi n'a quitté mon cœur. Toujours, j'ai pu comparer
avec les différents endroits où nous sommes allés. Jamais, le Bois du Roi n'est égalé.

Sans nous en rendre compte, nous avons fait rêvé Léa... Et à l'aube de ses 16 ans,
l'été 2019, elle nous dit qu'elle voudrait monter ne fut-ce qu'une fois au Bois du Roi..
Alors, nous revoilà :) Et 3 semaines avant le confinement, je n'ai pas su résister
à m'y remettre également.

20 ans plus tard ou 12 ans après avoir quitté, tout est toujours pareil sauf les chevaux.
J'ai découvert Abercippyn : il n'avait pas l'air d'accord avec moi mais j'ai vraiment
aimé. Par contre lui, il n'a pas l'air d'aimer les autres chevaux.
Rebaby que j'ai eu la chance de pouvoir monter au 2e cours m'a fait un cadeau
inestimable... il m'a offert les mêmes sensations que Nino.
Au 3e cours, Réal qui m'a furieusement rappelé Peichi au box m'a beaucoup
plu en piste même si j'étais sur mes gardes.

Confinement oblige, tout s'est arrêté... mais le rêve continue... tellement hâte
de vous revoir tous, tellement hâte de remonter...
Merci pour tout et, déjà merci pour ce qui va suivre...

Sabine Ziane